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Pastafarisme Marseilais
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12 février 2011

Pastafarisme Quésaco ? ( II )

Du sérieux sous les Pâtes ! (Tiré de Antoine Dr)

 De la lettre de Henderson au comité du Kansas s'est créé un mouvement spontané, qui a très vite tourné en ridicule toutes les croyances. Mais Henderson n'a pas reconnu son intention première dans ce mouvement, et il a reprécisé ses intentions, en essayant de borner les dérives intolérantes.

 Il le fit sur son site « Church of the Flying Spaghetti Monster », notamment sa page « about », et dans son livre « Évangile du Monstre en Spaghettis Volant », notamment par les « 8 -Vraiment, j'aimerais assez que vous évitiez de... » dits « 8 condiments ». Il s'intronise ainsi prophète du pastafarisme, une galéjade de plus, mais au delà une réelle volonté de reprendre en main « son » mouvement en douceur, sans en casser sa spontanéité.

 * Tirés de sa page « about », et ** Tirés des "8 condiments"

 Inquisition_FSM« Je suis pour la critique et l'humour contre les trop puissantes institutions religieuses, ce qui n'implique pas de déclarer que quelqu'un est stupide d'être croyant. Je suis fortement contre les attaques intentionnelles juste pour le plaisir d'offenser... Je ne veux pas que le FSM soit considéré comme cynique et négatif. Ceci est très important pour moi. » * Et il élargit le but de son mouvement au delà du « Dessein Intelligent » : « Nous ne sommes pas anti-religion, nous sommes anti absurdités et folies faites au nom de la religion » * Et logiquement ce qu'il combat dans les religions, il le déconseille dans son mouvement : « évitez d'être habité par le sectarisme » **

 De toute évidence, les dérives sectaires, les folies et absurdités religieuses sont consécutives aux dogmes pour lui, car il en fait son axe central : « Par concept, le seul dogme autorisé dans l'Eglise du Monstre en Spaghetti Volant est le rejet du dogme » * Le rejet du dogme dans les autres religions mais aussi dans le mouvement pastafarien. : « Ce qui m'inquiète : je peux être sûr que maintenant il n'y a pas beaucoup de gens dogmatiques autour du noyau FSM, mais qu'en sera-t-il dans 50 ans? … Nous aurons besoin de garder un oeil sur elle à coup sûr ». *. C'est une ébauche de théologie : Toute approche en matière de spiritualité doit se méfier des effets pervers des dogmes.

 Flying_Spaghetti_Monster_DanceMais c'est ici que toutes les contradictions et ambiguïtés du pastafarisme prennent leur source. Comment un « prophète » peut-il poser des préceptes sans tomber dans le dogmatisme ? Ainsi dans ses 8 condiments, Henserson pose une « éthique morale », voir un « art de vivre » : « Vivre en paix, aimer passionnément ... J'aime les choses simple de la vie » ** mais aussi « ne pas me construire d'église, ne pas faire d'horreur, pas de misogynie, d'ostracisme, etc. » **. Il se doit de poser des pare feux anti dogmatisation de ses principes, de façon patente parfois « j'aimerais assez que vous évitiez ... » **, pas de commandement mais des souhaits donc, mais la plupart du temps de façon allusive par des paraboles en bon pasticheur : « la pureté est faites pour l'eau potable par pour les humains » ** vous n'avez pas à être parfaitement purs dans le suivi de ces préceptes.

 Chaque précepte est enrobé d'une bonne couche d'humour décalé. Il donne ainsi l'exemple en ne prenant pas ces préceptes trop au sérieux : "Faites donc de même". Ainsi si un moraliste veut instrumentaliser ces principes pour faire du terrorisme intellectuel, les personnes visées peuvent le renvoyer à cette forme humoristique. Il récupère ainsi la satire du dogmatisme des autres congrégations pour son propre mouvement en se moquant par avance de toute dérive sectaire en son sein. L'humour Peut-y être aussi très sérieux en soi : « les écrits Pastafariens comportent certains composants étranges et parfois contradictoires … ces pièces ont été intentionnelles et évidentes, et notre congrégation est consciente de cela » et « Si c'est une blague, c'est une blague dont on doit comprendre le fin mot de la vérité sous-jacente. » *. Comme cette forme d'écriture est assez déroutante, en particulier le lecteur est tenté de n'y voir que le prolongement satirique initial de tout dogmatisme religieux externe, alors qu'il s'applique aussi en interne. A leur adresse : « Lorsque les gens s'opposent à l'idée de pastafarisme, ce n'est jamais en raison de nos Écritures ou des idées qu'ils soupçonnent d'être pince-sans-rire. Ils s'opposent aux composantes intentionnelles de notre religion les plus honnêtes et réelles. C'est lorsque nous rompons avec la satire que nous sommes traités de tous les noms. Je suis convaincu qu'il y a un grand nombre de personnes qui ont besoin de croire que notre religion n'est pas légitime parce qu'elle ne peut pas exister dans leur vision du monde. » *. Aussi il s'applique à souligner le caractère « intentionnel, honnête et réel » qu'il oppose au « pince sans rire » à la « satire » interne et externe ; les 8 condiments commence tous ainsi par « really » **, réellement, vraiment, indiquant ainsi que l'humour n'a pas à occulter le caractère sous-jacent de ce qui est dit.

 Il se positionne en tant que « prophète non dogmatique » ouvert sur la liberté spontanée de chacun, les autres courants de pensée. Dans « évitez d'être un moraliste cul béni quand vous prêcherez Ma Bonté Nouillesque. Si certaines personnes ne croient pas en Moi, c'est bon : Vraiment, Je ne suis pas Vaniteux.. » ** il s'applique immédiatement cet « interdit » moraliste et de vanité à lui-même par l'humour tiré du culte fantoche. Quand il propose d'utiliser son argent à  « A. Stopper la pauvreté  B. combattre la maladie  C. ... Baisser le prix du câble » **  le C n'est pas seulement une plaisanterie, il signifie avant tout qu'il lui arrive de dire n'importe quoi, que donc ce qu'il dit doit être évalué en permanence de façon critique, et que le reste se doit d'être relativisé (A et B ou autre). Ce qu'il réaffirme  : « Que beaucoup d'entre nous ne croient pas littéralement nos superstitions propres ou dans l'existence de notre propre dieu est la preuve que nous pensons. » * il oppose la pensée critique aux dogmes (mais aussi à un attachement aux choses simple de la vie, ce qui rattache cette "pensée critique" à un certain "bon sens humaniste"). Il incite le « croyant » à ne pas se replier sur sa pensée de prophète, mais à tirer parti de sa propre pensée et de celle des autres : « évitez de dire que je vous exhorte. Vous valez plus que ça. Espérez plus de vous-même. Et je vous le dis : De l'amour de votre semblable, ne pouvez-vous pas prendre conseil ? » **.

 volaire_coran_nMême s'il s'est intronisé prophète, c'est pour mieux défendre la liberté spontanée d'investissement du pastafarisme, dans la limite des 8 condiments et du non dogme quand même : « Chaque membre a son mot à dire sur ce qu'est cette Eglise et ce qu'elle devient » * L'ouverture d'esprit va jusqu'à l'invitation aux courants de pensée religieux : « En plus des athées, agnostiques, libres penseurs et qui nous ont rejoints, nous avons un certain nombre de chrétiens (et les musulmans, et hindous et bouddhistes …) Et j'aimerais qu'il en viennent plus … Vous êtes les bienvenus » * : toute personne se retrouvant dans le combat contre les folies et absurdités religieuses, y compris dans l’église propre de chacun, est bienvenue dans le pastafarisme, quelque soit son attachement à son propre mouvement, et qu'il ne demande pas de renier (Cf : chrétien, pas ex-chrétien). Et de faire des appels du pied en incorporant des valeurs judéo-chrétiennes dans ces préceptes «  évitiez de faire aux autres ce que à quoi vous répugneriez pour vous-même » ** et « l'amour de votre semblable** », en créant le « Ramendan » dans son « Évangile » y admettant le couscous comme communion consacrée dans son « église », normalement des pâtes. Les pastafariens juifs ont créé par ailleurs le Pastover (Pessa'h juive). Ce serait une tour de Babel moderne, où tous les courants de pensée pourraient se retrouver dans un concept commun : autour d'une certaine tolérance, reposant sur une mise à distance des absurdités faites au nom du respect intégriste des dogmes (et peut-être pas seulement religieuses, je pense au marxisme, par exemple, qui fut une quasi-religion avec ses dogmes, mais on peut rester marxiste et être pastafarien, si on sait prendre ses distances avec les dogmes communistes pour y insuffler un peu de bon sens, et de douceur de vivre non sectaire).

 Il intronise son mouvement « religion », on peut n'y voir qu'une facétie supplémentaire, mais qu'en dit-il ? D'abord nous avons vu que son mouvement avait pour prétexte une déité fantoche, mais qu’il faisait reposer l'essentiel du « culte » sur des attendus beaucoup plus sérieux, sur cela il dit : « L'église Manif_11pastafarienne a été fondée, et sa légitimité formée par des gens fatigués d'être privés de leurs droits pour la pensée rationnelle. Nous avons le droit d'exister et de former une communauté religieuse ... Que des millions … de personnes suivent déjà cette religion est la preuve sociale forte qu'il y a quelque chose en elle. » ; « Le fait que des millions de gens sortent quelque chose de positif d'une religion - même si elle est fondée dans la superstition - signifie quelque chose. Cela ne veut pas dire que ce soit vrai, mais seulement qu'il a une valeur. Pour beaucoup de gens, la religion est de faire partie d'une communauté et faire partie de quelque chose de plus grand et plus important qu'eux. » ; « Vous voyez, notre religion, comme le christianisme et les religions dominante, n'est pas basée sur un fondement de preuve, mais sur la communauté. » *. Il reprend en cela de nombreux attendus du sociologue Émile Durkheim (1858-1917) pour qui «  La religion est un système solidaire de croyances et de pratiques relatives à des choses sacrées, croyances et pratiques qui unissent en une même communauté morale, appelée Église, tous ceux qui y adhèrent », et Durkheim ne juge pas de la valeur intrinsèque du sacré dont chaque église a sa propre définition, et privilégie donc leur fonction sociale sur la théologie (qui n'est autre qu'un auto adoubement d'un culte par lui-même), et il ne pose pas comme préalable que toute la communauté croient inconditionnellement aux dogmes des dites églises, du moment que ceux-ci font lien social pour leur communauté.

Le positionnement religieux de son mouvement repose donc plus sur une culture sociologique que théologique (quoi que aussi). Certes son mouvement est ouvert aux rationalistes scientifiques et aux athées, mais rentre quand même dans ces définitions sociologiques moderne de la religion qui classent parfois la philosophie comme religion. Encore une fois sa position apparaît comme beaucoup plus sérieuse que de prime abord.

V perdu ? la carte aux trésors :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . Râmen.
carte4

 

 




Lecture critique

 Puritanisme ?

D'abord Henderson est finalement un américain, plutôt puritain dans l'esprit, quoi qu'il révolutionne le concept : Il pousse le Pur-itanisme jusqu'à rejeter le concept de pureté, c'est d'une pureté suprême !

Digression :

Tout ça pour dire que tout un chacun trouve ses béquilles pour vivre où il peut, et risque d'être gravement affecté si on l'en prive. La croyance n'a pas à faire l'objet d'ostracisme.

Le Pastafarisme ne s'en prend donc pas aux croyances, mais aux lobbyings confessionnels qui tendraient à subordonner le social aux croyances en général ou une croyance en particulier. Ce n'est tant au lobbying religieux que nous nous en prenons qu'aux politiques qui cèdent à leurs pressions. On a de la chance en France avec la laïcité qui borne assez bien les choses : reste à y veiller sacrebleu !

Pan-Religion ?

Le projet de "pan-religion" agnosticisante de Henderson a besoin d'être affiné.

Le problème réside dans la définition de "Folies et Absurdités" faites au nom de la religion au sein d'une communauté accueillant des croyants d'autres obédiences, et des athées et rationalistes. En effet, pour un athée, le fait même de croire en Dieu est pour lui une absurdité, voir une folie. Croyants et athées peuvent se mettre d'accord pour condamner ensembles attentats et guerres faits au nom des religions, mais ça coince parfois quand on aborde la question de l'avortement ou de l'euthanasie. Les athées, et certains croyants sont tout à fait prêts à convenir que la limite se situerait dans la laïcité : Une vie publique administrée par la démocratie, pas par des concepts religieux. Mais soyons clairs, la démocratie se pose en termes d'oppositions entre idées contradictoires : Poisson ou Pâtes le Vendredi ?

Ainsi les athées considèrent que la démocratie se doit d'être respectueuse des minorités : Sur l'euthanasie par exemple, si les croyants et semi croyants pensent majoritairement que la vie est sacrée et qu'on ne peut s'autoriser à la retirer même pour de bonnes raisons, les athées objecteront que cette sacralisation de la vie ne les concernent pas, et que leur vie leur appartient quoi qu'en pensent les majorités dévotes : On n'a pas à appliquer des lois qui ne respectent pas leur droit à disposer d'eux même tant qu'il n'affecte pas les autres. On peut autoriser l'euthanasie encadrée par un système éthique, libre aux croyants de refuser les dispositions qui offertes à tous (mais non imposées),là où un pastafarien piaffera d'impatience au pied du volcan.

Mais à minima les deux communautés peuvent s'entendre sur une laïcité respectueuse des minorités. Donc la communauté pastafarienne pourrait se fonder dans les limites de cette ligne de démarcation.

En gros chacun fait ce qu'il veut de sa vie, mais n'impose rien de ses propres conceptions de vie aux autres... Mais ce n'est pas si simple, les Jéhovahs ne veulent pas d'interventions médicales pour eux, tant pis pour eux à priori. Mais qu'en est-il pour leurs enfants. La majorité peut décréter qu'il y aurait non assistance à mineur en danger à cela. Et un enfant n'ayant pas gouté aux pâtes à l'age de six ans, pensez donc !

 La principale pierre d'achoppement concerne l'éducation des enfants. Pour un athée, mais aussi un croyant, imposer une vision de la vie qui serait, à leur yeux, mortifère aux enfants (des autres évidemment), contrevient à l'obligation d'assistance envers mineur en danger moral.

 Là rien n'est simple, la seule limite en la matière est le statu quo dont les limites varient en fonction de tels ou tels faits divers. A priori les athées ont gagné en France : On ne fait pas de cours d'éducation religieuse à l'école publique, mais à moitié. D'abord les croyants peuvent infliger à l'esprit malléable de leurs enfants des cours d'éducation religieuse hors système scolaire, voir dans des écoles privées confessionnelles sous contrat (?). Mais aussi les cours sur l'histoire des religions se teintent souvent de prosélytisme au gré des croyances des professeurs. Ma fille a eut ainsi à apprendre par coeur dix poèmes de la bible dont la teneur était pour tous en gros "Dieu est mon seigneur, mon sauveur, mon maître et il n'y a pas d'autre salut que de l'adorer inconditionnellement"... Ma fille en fut exonéré par nos protestations à qui de droit, mais 30 autres élèves (et combien d'autres années après années) ont du s'y plier pour n'avoir pas protesté ?

 En matière de pédagogie (en histoire, et sciences humaines en particulier ), les différents points de vue devraient être présenté par plusieurs professeurs ayant des points de vues différents, en expliquant leurs à priori aux élèves en toute clarté. Pour le coup, j'estime (sérieusement) l'intervention d'un pastafarien sur l'histoire religieuse totalement indispensable (pour les sciences on verra plus tard).

 En fait les professeurs d'histoire devraient avoir une formation sociologique et présenter les religions sous cet angle, mais les congrégations en prendraient sans doute ombrage (où est la laïcité ici ?), mais surtout la sociologie tient pour religion la déification de la nation autour du drapeau comme totem des valeurs "sacrées" de la république, et là on est pas sorti de l'auberge... La citoyenneté, le nationalisme enseignés comme dogmes religieux dans une école laïque ?

 Revenons à nos "saute-moutons" : La pan-religion pastafarienne est-elle viable ? Le concept de rejet de tout dogme à priori, comme valeur centrale de toute approche spirituelle vraiment accomplie, se tient. Mais là il faut être honnête avec l'ouverture du mouvement avec les différents croyants : Si nous sommes à priori accueillants vis à vis de leur personne, nous le sommes moins vis à vis de la sacralisation de certains de leurs dogmes (sacralisation de la vie par exemple, respect n'est point sacralisation s'entend), nous les "tolérerons", soit, mais aussi pour mieux les accompagner dans la mise à distance envers ces dogmes un peu "limites" pour nous. Nous aurons naturellement tendance à les taquiner sur des principes qui ne portent pas trop à conséquence (coté folies et absurdités). Seuls les vrais agnostiques, au sens du doute systématique envers les dogmes de leurs congrégations, y seront vraiment à l'aise. Certes le demi-agnostique y sera toujours le bienvenu comme personne respectable en soi, mais ses hésitations par rapport aux dogmes y seront regardés avec une certaine condescendance paternaliste (pour nous, il aura encore du chemin à parcourir pour accéder à sa Pasta... mais aussi nous savons qu'on ne peut être parfaitement pur dans sa Pasta, alors pourquoi pas... Chacun ses ambiguités et nous n'en sommes pas exempts par définition).

N.B. : Idem pour les athées : Le dogme est que Dieu n'existe pas, point. Une légère prise de distance avec le dogme, peut y être salutaire : Peut-être existe-t-il dans la tête de certains, à défaut il est possible de considérer que cela répond à un besoin social ou individuel. Admettre que ceci puisse avoir du sens non-totalement absurde est une forme d'approche non dogmatique...

Admettons que toute relation de savoir vivre ensemble avec les  autres croyants, même que très vaguement dogmatiques, ne va pas de soi à priori. Nous sommes anti-conflit religieux, nous éviterons le manque de respect gratuit, et les affrontements violents, mais de là à dire que nous abandonnerons la critique satirique... Non ! (tant que la satire se veut éclairante et non méprisante) ; Voir des escarmouches (respectueuse des personnes néanmoins) sur le terrain politique, c'est évident... Notre engagement est militant, nonobstant amusant, même s'il se défend de tout intégrisme et terrorisme intellectuel.

Comment exprimer ceci ?

Un musulman (ou chrétien, hindou) qui se rallie au Pastafarisme pour fustiger les attentats terrorismes de leurs congénères, ou les lois contre le blasphème (peine de mort au Pakistan) est évidemment bienvenu dans notre congrégation. Mais s'il reste attaché à l'idée dogmatique que l'humanité est issue d'un couple mythique unique (Adam et Eve), il risque de s'y retrouver très vite mal à l'aise. Ceci dit un croyant qui est près à dire à ses congénère que Dieu pourrait bien être un MÔnstre en Spaghetti Volant a, à priori, dépassé ce stade.. Par son engagement contre certaines folies religieuses, il y serait presque même plus pastafarien qu'un joyeux drille n'investissant que le coté "fun" du MSV. Mais la question reste ouverte de savoir si l'engagement pastafarien peut être à géométrie variable : Dogmatiquement (anti-dogmatiquement s'entend) oui, mais cela pose la question de la cohérence du mouvement. Même si on se raccroche aux branches en disant que sa cohérence tient paradoxalement en sa non cohérence... On pourrait être pastafarien sur certains sujets, tout en se démarquant du pastafarisme sur d'autres, en gardant son attachement indépendant à certaines valeurs de ses croyances exogènes... Auquel cas, ce type d'engagement pastafarien ne peut être qu'ambigüe, schizoïde : pastafarien parfois, et non pastafarien par ailleurs. Soit la pureté de l'eau n'est pas notre choppe de bière, et la nature humaine est faite d'ambiguïtés, mais il y a peut-être des limites dans l'exercice du grand écart... Pour le moins, il faut une "sacrée" dose d'agnosticisme à quelqu'un d'une autre obédience pour ne pas se sentir en porte à faux dans notre Très Sainte Religion.

Voilà, il était nécessaire de voir honnêtement ce qui nous opposaient, les "frontières" que nous comptions défendre et faire bouger (diplomatiquement s'entend). Mais en France, l'opposition d'idée au niveau religieux est plus habituel qu'aux States, on n'a pas besoin d'inviter les autres croyants à nous rejoindre pour les rassurer, l'opposition dialectique nous va très bien ainsi. Au pan-religieux diplomatique Hendersonnien qui propose l'abolition des frontières, nous privilégierons plutôt le dialogue ouvert et respectueux des personnes dans l'opposition des concepts.

On peut ne pas être d'accord, et se battre à coup d'arguties, tout en se respectant profondément l'engagement de l'Autre, du moins pour nous.

Bon, rappelons tout de même deux principes de vases qui prévalent sur tous les autres

"Chaque Pastafarien a son mot à dire sur cette église et son devenir"

Et "le dogme premier est le rejet du dogme" bref, vous faîtes ce que vous voulez des attendus d'Henderson, même à rebrousse poil vous êtes Pastafari, puisque le Monstre l'a voulu ainsi.

Voir la suite "l'avenir du Pastafarisme" > ICI <


V perdu ? la carte aux trésors :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . Râmen.

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Commentaires
P
Râmen<br /> <br /> évidemment que n'importe qui est à priori pastafarien dès qu'il le déclare, mais comme disait Coluche : tout le monde il est égal, même qu'il y en a qui sont plus égaux que d'autres. Je voulais simplement souligner à nos amis musulmans ou autres que mélanger Allah, Dieu Yavhé... et Pastafaray relevait d'une lecture iconoclastement complexe des textes sacrés de la confession d'origine.<br /> <br /> Je suis tombé ainsi un jour sur un type qui n'arrêtait pas de me parler d'abordages pirates bien sanglant, avec moult mutilations et amputations, et ma foi je me suis demandé l'espace d'un instant s'il avait bien perçu "notre" non-philosophie en soi. Pas certain qu'il soit pastafarien même s'il s'en réclame.<br /> <br /> Mais aussi bien fait-il parti des desseins "inintelligents" du monstre alors : Râmen
J
Moi je crois que Henderson, en invitant les croyants d'autres confessions à nous rejoindre, continue à miser sur le côté communautaire de notre Église. D'autre part, il dit explicitement que nous sommes libre de ne pas croire certaines histoires ou certaines coutumes, bref de prendre ce que l'on veut du pastafarisme, tout comme le font les cathos non-pratiquants. L'effet de communauté, à la longue, aura un effet adoucissant à l'éventuel mahometan-pastafari évoqué plus haut - ou à tout autre croyant également pastafarien - et la fréquentation de nos navires et de nos femmes ne pourra qu'éteindre une possible envie de nous imposer un quelconque joug dogmatique. Je suis contre l'idée de faire des distinctions entre des pastafari "purs" et des "sang-mêlés" : on se rapproche dangereusement du dogmatisme en suivant cette ligne
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