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Pastafarisme Marseilais
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10 mars 2012

La Poésie Pastafarienne

Le Monstre en Spaghetti Volant vint à moi dans un rêve, en me chatouillant le nombril, et me dit en substance : "Ta pensée manque de poésie pour rendre compte de Ma présence : Fais toi donc poète."

Poèt !

me fis-je donc, voici une chose qui fut bonne et agréable. Bon, j'aime la poésie mais je ne suis point trop doué, vous l'aviez présenti.

Bon, nombre d'interventions en ce blog revendiquent explicitement une certaine doctitude. Doctitude parce ce que si le fond semble partir de bonnes intentions forts doctes, ça finit souvent par partir en eau de boudin. Ainsi Freud dira que la base de toute création humaine que ce n'est que sublimation de la création originelle : le caca ! Il est important de revenir aux sources parfois avant de "pousser" plus loin la réflection afin de savoir d'où proviennent les "fondements" de notre pensée.

Les québecois trouvent ainsi les français très "prout prout" : Ils ne pourraient parler qu'en sortant de très alambiquées sentences sur la profondeur incommensurable (dans le sens de creuse) de la valeur existentialiste de leur pensée, de sa relativité par rapport aux choses et tout le tintouin. (Nonobstant, les québecois ne reçoivent que le microcosme élititste parisien. Ce microcosme est composé de provinciaux qui "montant" à Paris ont peur de passer pour des provinciaux et tentent donc de se la "pêter" pour se mettre à la hauteur d'une illusoire élite parisienne, en fait très provinciale. Les parisiens de base et français ne le sont pas tant, quand même un peu, vu que ce microcosme est sencé représenter l' "esprit français".)

La pensée pastafarique procède ainsi du fait que toute pensée mystique, et créationniste en particulier, repose d'abord sur un étalage fort docte d'un savoir sensé puiser sa justification en de racines forts sages et pertinentes.

Bobby Henderson initiera cette dynamique avec son réchauffement climatique et datation au carbonne 14.

Ainsi toute pensée mystique démarre en général de façon assez doctement pertinente avant de glisser insensiblement vers un flou artistiquement mystique sencé prolonger cette pertinence première.

La différence, c'est que le Pastafarisme le fait en toute conscience : Satire ! crieront les impies anti-strippers.

Il s'agit de ramener la pensée mystique à son "essence" même : Celle du "pétard" mouillé.

Caricature ! Cynisme ! Parodie ! Que nenni, il en procède ainsi de toute pensée humaine, pensée si souvent sacralisée, et la religion n'échappe pas à la rêgle donc.

Lacan disait ainsi qu'il existe un abîme entre l' idéal "imaginé" qu'on se fait de soi même et de sa pensée, et la "réalité" de notre être et de notre pensée, ainsi rhabillée de façon aimable et poétique en sorte. De temps à autre un lapsus nous révèle cet abîme, il renomme ce lapsus "flatus" pour être plus explicite. Prout ! Voilà qui profane l'idéalisation mystique de nous même, et nous renvoie à notre réalité la plus élémentaire. (Je vous avez prévenu sur le fait qu'on allait se la péter).

De très doctes études aux implications théologiques incommensurables ont été ainsi menées pour savoir si le Monstre pètait. Question philosophique : Si un arbre tombe en forêt et que personne ne l'entends tomber, sait-on s'il est tombé ? D'où est-il vraiment tombé ? Ainsi si le Monstre pète et que personne ne l'entend péter, existe -t-il vraiment ? (Cf sur le questionnement existentiel : Pourquoi la pomme de Newton lui est-elle tombée sur la tête ? Ou encore durant le siège de constantinople par les othomans, qui prirent la ville quelques semaines plus tard, un concile de la plus haute importance s'y tenait pour savoir si les anges avait un sexe. Malheureusement, les othomans interrompirent le concile avant d'en avoir la réponse... Que nous détenions secrêtement évidemment : Les anges sont des chippendales et des strip-teaseuses en réalité. Et si les othomans avait attendu un peu, la face du monde s'en se serait trouvée changée.

En somme, bêtement... évidemment, plus l'humain cherche à se masquer sa nature animale réelle par un paravent d'idéalisme sacralisé, plus le moindre écart vis à vis de cet idéalisation fait tâche. Pire même, cet idéalisme porte en soi sa propre déchéance : La tâche devient insuportable dans ce contexte, et incite à une fuite en avant dans le purisme intégriste. Le nazisme dans son concept de race pure dérappera dans la pire tâche de l'humanité, le communisme dans sa volonté d'appurer les rapports impures de domination pécunière de même, et la religion idem : Le catholicisme dans l'inquisition, l'islam dans le fondamentalisme, et le progret scientifique, sacralisé comme apportant la lumière au monde, ne fera pas mieux dans ses dérappages. C'est le mythe d'Icarre : Plus on monte vers la source pure de la lumière, sur notre condition, plus on se brule les ailes, et plus la chute est brutale... Dit encore : "L'enfer est pavé de bonnes intentions"

Alors évidemment le Pastafarisme ne pouvait échapper à la règle de cette proutitude annoncée, et les impies n'y voient encore égocentriquement qu'une parodie de leur condition mystique (faut toujours qu'ils ramen-ent tout à eux !)... En partie seulement, et marginalement, car la proutitude pastafarique vaut aussi pour elle-même : Se la "péter" certes ! mais en toute conscience. On se la pête sur les dogmes, mais en sachant que le dogme premier est le rejet du dogme, dogmatiquement parlant. Et la proutitude ironique n'est là que pour nous le rappeler constamment, et nous empêche de voler trop haut dans les sphères brûlantes de la pureté idéalisée... En nous ramenant constamment à la vanité de cette idéalisme, y compris athée et rationaliste.

Le Pastafarisme est très sérieux contre les folies et absurdités faites au non(m) des religions, compris "Laïques sacralisé" , ceci même présenté de façon ironique ; mais il doit s'arrêter d'être sérieux dès lors que cette croisade nous ferait leur ressembler dans son ostrascisme par dogmatisation, formalisation excessive. L'antidote en est notre manque de sérieux proutique, mais cet antidote est très sérieux en soi (quoi que ?)... Vous suivez ?

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Sérieux ? Pas sérieux ? Quand on se réfère au réchauffement climatique, la datation au carbone 14, Freud, Durkheim, on est très sérieux, car le résultat de leurs données scientifiques ont été consacrés par Toucher de Son Appendice Nouilleux. Mais pour être plus sérieux que sérieux, il nous faut relativiser la part sacralisée de toute pensée sérieuse. La pensée est un outil fort appréciable, mais plein de trous et de manques qu'il ne faut point nous cacher par des paravents de fausses certitudes illusoirement doctifiées : Sacralisons donc mais avec Parcimonie (Parcimonie est une ancienne prêtresse pastafarienne).

Plus sérieusement (quoi que ?), s'en réfèrer aux grands penseurs est instructif et souvent salutaire... à condition de ne pas s'en faire des dogmes intellectuels.

Aussi à force de plaisanter, certains impies tenteraient bien d'occulter le coté sérieux de notre combat contre folies et absurdités religieuses : En sorte nous ne serions que de purs plaisantins sans arrière plan un tantinet sérieux. Ça leur pemet ainsi d'échapper au fond du débat sérieux qui les touchent, en éludant les réponses aux questions ainsi posées auxquelles ils peineraient à répondre. Mieux vaut situer le débat au niveau de la farce : " ah tiens ! comme ils sont rigolos" et littéralement "ce ne sont que des rigolos avec lesquels on ne peut débattre sérieusement, ça tombe bien".

Le Pastafarisme, en sorte, leur servirait ainsi de faire valoir de leur doctitude : "voyez comme nous sommes sérieux à coté de ces caricaturistes immatures", mais c'est au prix d'une caricaturisation non moins grossière de notre démarche en retour. Notre pastichisme ne se veut point trop "chiadé", précisément pour ne pas trop se vouloir vaniteux : C'est sa forme de perfection qui ne peut que se prévaloir de son imperfection pour se garantir de toute vanité en la matière. 

Alors les impies ont tôt fait de mettre le doigt sur cette imperfection : Eux qui prétendent décliner la perfection divine. Mais ne nous leurons point : Ils ne sont pas dûpes de la valeur intrinsèque du "flatus" pastafarique, mais il leur est bien plus commode de traiter la question en se drapant dans leur dignité bafouée par une prétendue dérision dérisoire, que de faire face à leur image dans ce miroir déformant soit, à peine... mais moins déformant que leur miroir idéaliste qui leur répond systématiquement qu'ils sont toujours les plus beaux.

Aussi, sans se la péter outre mesure, évoquer de grands penseurs, même en démystifiant leurs discours (on ne peut pas s'empêcher de démystifier, c'est comme ça !), laisse donc à penser aux parties adverses que derrière l'apparente légèreté du discours il y a de la réserve sous le capot, question vérités premières.

Alors soit, le débat pastafarien a un coté ludique duquel il ne se départira sans doute pas, on l'espère, mais il n'en demeure pas moins une croisade soft, mais croisade tout de même. A ceci prêt que cette croisade se préserve bien d'être une guerre pure et dure : C'est une sorte de compétition olympique où l'on substitut le sport (intellectuel et humoristique) à la guerre proprement dite (si l'on peut parler de propreté à propos de guerres), où celui qui se prend le moins au sérieux dans sa pertinence serait plus sérieux que celui qui s'illusionne sur sa pertince omnipotente. 

Pour ma part, par exemple, mon ancienne religion athéiste m'inclinerait plutôt à décliner la doctitude dans toute sa vanité... pour mieux la souligner. Mais aussi bien certains seraient tentés de ne la prendre illusoirement qu'au premier degré de la pertinence... Erreur !... Un petit "flatus" pastafarien ici ou là remet les choses à leur place : Le sérieux ne peut jamais être totalement sérieux pour rester sérieux. De même, en tant que pastafarien, je préfèrerais rester dans l'illuminatique de ma pensée mystique la plus pure. Mais aussi bien certains risqueraient de n'y voir qu'un pur délire humoristique nihiliste : Aussi j'y casse parfois le miroir aux alouettes en y introduisant quelques notions sérieuses pour illustrer que la farce n'y est jamais totalement facétieuse.

En fait, je décline tous les degrés de la doctitude : Du plus apparemment sérieux par moment, au plus apparemment iconoclastement délirant par ailleurs : L'un et l'autre s'éclairant mutuellement par des "flatus" respectifs.

Allez, allez, Rrroullllez jeunesssse ! On se la pète, on se la pète...

Ai-je été assez "prout prout" ?... : "Peut mieux faire en matière poétique" a annoté le MÔnstre...

Eh oui, T'as raison Mon Pochtronique Patron Titubesque, j'aimerais parfois donner plus dans le poétique que dans la doctitude, question idéalisation, mais j'aime trop la poésie pour l'avilir de "flatus", je la sacralise sans doute trop : on ne se refait pas... Si d'autres se sentent dans le style Prévert, nous sommes preneurs...

"Qui croit croit... Qui croâ croasse !"

V perdu ? la carte aux trésors :  . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ramen
carte4
humour .

 

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