Pélerinage à Dunkerque
Étymologiquement : Église (pastafarienne) des dunes "DuinKerk"
Dunkerque est probablement la seule ville de France dont la place principale soit dédiée à un corsaire : la place "Jean Bart", et dont le carnaval soit perpétré en son honneur de surcroit.
Le carnaval est une très ancienne coutume Pastafarienne celtique marquant le début du Ramendan, destinée à arborer fièrement le costume Pirate, souvent piraté lui-même en déclinaisons de costumes exotiques.
Dunkerque est l'une des rares villes à avoir su garder le sens premier de ces festivités : Son Karnaval est donc dédié à la flibuste en son "Saint Patron", Jean Bart.
De fait, Dunkerque est une ville de Corsaires, dont Jean Bart n'est que la figure de proue. Saint-Pol (corsaire méditerranéen au départ) y est enterré avec lui dans l'église St -Eloi.
Jean Bart est une sorte de Robin des bois : Lors de la disette, il n'y avait plus de blé (pour les pâtes de la communion pasta) ; Il captura un convoi de 130 navires chargés de blé, sauvant les Pastafariens d'une crise de Foi,et la France de la famine.
Ce carnaval n'a rien d'une tocade touristique : Il est attesté au moins en 1676. Les pécheurs de Harengs étant alors conviés à une fête gargantuesque avant leur départ à la pêche au Pirate Fish (communément hareng) en Islande
Déroulement type du carnaval durant les 3 joyeuses (dimanche lundi mardi) :
Matin-, début d'après midi : "Avant bande", on chôle, on leude (ou déhambule) en costume de bars en bars, et "chapelles" (une chapelle est un lieu privé, particulier ou salle louée où le carnavaleux est invité à se restaurer gratos, et satisfaire son "bierbuc" d'un bon smeule : Bon repas pour son ventre à bière), éventuellement on fera un détour à la plage de Malo pour s'y baigner pour les vrais pirates.(l'avant bande du dimanche matin a lieu à la mairie ouverte en "chapelle")
Soirée : de 15h à 22 h Carnaval proprement dit - on suit les bandes en chantant (La bande est une fanfare de quartier) jusqu'au rigodon final sur la grand place (On tourne en rond en chantant autour d'un kiosque où la bande s'est installée) qui se termine par l'hymne à Jean Bart.
"Après bande" : redéambulation en ville jusqu'au Kursaal (casino de Malo ou autre "bal")
Nuit au "bal" (payant) : ce n'est tant des bas que la poursuite du carnaval en salle. (au Kursaal, 2 scènes indépendantes fanfare ou variété-pop)
Avant et après bande : les trois joyeuses sont précédées le samedi par une sorte de préparation aux festivités, mais quasi identique en mini, et le mercredi par une prolongation déambulatoire (et aussi le carnaval des enfants).
En fait, ce n'est tant Dunferque qui festoye que toute la région prise par la fièvre des Bandes de carnavaleux, et des lâchers de harengs dans les différentes villes et villages alentours,à tour de rôle en février mars. Et si vous y venez en train, le carnaval commencera dès votre gare de départ (depuis Lille même)
C'est aussi une manifestation de l'acharnement à survivre des dunkerquois : Des chansons clament :
"On dit qu'Dunkerque est mort, miroton ton ton mirontaine,
On dit qu'Dunkerque est mort, est mort et enterré, c'est pas vrai !" ...
Ah il fallait pas, y fallait pas qu'il aille !
Ah il falait pas il fallait pas y aller !
Sous les ro-o-ses ! . . .
"Mais ils sont là ! mais ils sont là les acharnés !
mais ils sont là ! mais ils sont là les dunkerquois !"
Et ces refrains prennent tout leur jus quand on sait que Dunkerque, ville très prospère avant la guerre 39-40, y fut quasiment rasé au point qu'on la dit morte. Mais le carnaval eut lieu dans les décombres d'après guerre quand même.
Attention ! On y vient pas pour contempler de beaux atours, mais en carnavaleux participant : On chante des refrains paillards et bon enfants, avec son costume (Klet'che) traditionnellement plus fait d'oripeaux dans un esprit d'auto-dérision. On saquent n'dans pour y trouver peute pour l'année ( on y va à fond pour se revigorer pour l'année)
Le costume de pirate est particulièrement recommandé, mais traditionellement les hommes se travestissent en cagoles (Caricature grotesque de femmes avec de grosses tet'ches - nichons et porte-jarretelles) et inversement. Ceci dit le costume d'écossais est très prisé (sans rien en dessous en bon stripper), le nègre en pagne aussi... Mais toute autre inspiration y est bienvenue. Les puristes prétendent même ne pas laver leur Klet'che d'un carnaval à l'autre.
Aussi, pour les pastafarien n'ayant pas fait leur coming out, ils peuvent pratiquer l' "intrigue"et ne pas s'habiller en pirate. Mais donc jouer les figuemans (fatche-man en marseillais), c'est à dire se travestir afin de cacher leur identité : le but de leurs congénères étant de les découvrir : Jeux prisé par certainss notables en vue se mèlant incognitos au peuple, de nombreuses personnalités du show biz viendraient ainsi à Dunkerque.
Refrains :
Wiche, wiche wiche wiche , viens jouer avec mon wiche
5 minutes c'est pas longtemps , mais min wiche y s'ra content !
Elle n'a jamais jamais connu l'amour,
Elle sait même pas c'que c'est qu'un pichelour !
Le wiche est au départ un poisson pirate qui s'apparente au sexe désormais. Le tout sur un air des Bandes (Visscherbende - Bandes de pêcheurs - à l'origine reconverties en fanfares de quartiers) : tambours, fifres et cuivres plus les choeurs des carnavaleux.
A Dunkerque , quand vient le carnaval
on est tous content com' des cigales
on se grimme on s'met de la peinture
on s'en fout plein la figure
on s'habille avec de vieux habits
et on sort son grand parapluie.
avec tout çaon est paré pour lecarnaval
et le boulot on s'en fout pas mal.
On est heureux on est heureux.
Avec les dunkerquois au carnaval on est les rois (Bis)
Mets ton p'tit cul sur la glace (bis)
ton p'tit cul , ton p'tit cul , ton p'tit cul tout nu
Donne un zô à oncle Cô qui revient d'Islande
de son wamme t'aura un morceau s'il est bien tendre
Margueritte, donne moi ton coeur, Margueritte, Margueritte,
Marguerite, donne moi ton coeur, Marguerite donne moi ton coeur
Margueritte me répondit, si t'es sage, si t'es sage
Margueritte me répondit, si t'es sage t'aura mon cul
Toutes ces rengaines trouvent leur clef de voûte en l'Hymne à Jean Bart :
Jean Bart Salut ! Salut à ta mémoire !
de tes exploits tu remplis l'univers
ton seul aspect commandait la victoire
et sans rival, tu régnais sur les mers
jusqu'au tombeau capre* ! mer adorée !
jaloux et fiers d'imiter ta valeur
nous défendons ta banière sacrée
sur l'océan qui fut ton champ d'honneur (bis)
R : Jean Bart ! Jean Bart ! voix de la confrèrie
redit ta gloire et ton nom immortel
et la cité qui te donna la vie
érigera ta statue en autel (bis)
* capre = corsaire
Qui se décline en Ode à Cô-Pinard :
Salut à Cô-pinard ! salut à ta mémoire !
là haut ! tout prêt d'Jean Bart, c'est ta gloire !
tant d'années, à nous guider
tant de masques, à aimer
à c't'heure, nous voilà tous en pleurs
(Cô-pinard est le surnom du principal tambourg major ayant mené les visscherbands durant des dizaines d'années)
Alors ! Eun p'tit vidéo pour d'autres refrains pour s'entrainer, et pour la musique :
Dès qu'on parle de fête les cassandres tartufesques sont au rendez-vous pour casser l'ambiance. Justement, le carnaval a lieu vers le 8 mars, journée de la femme, et les féministes de s'insurger d'un pseudo machisme contenu dans les chansons paillardes.
Mais c'est faire fi du second degré : losqu'on chante "toutes les femmes elles putent (bis), et les hommes y sentent bon", il n'échappe à personne l'outrance volontaire du propos qui inverse les rôles (comme dans les costumes). Le chanteur semble ne pas maîtriser le vocabulaire en confondant "puer" et "putes" : C'est du second degré, le chanteur se moque non tant des femmes que de ses difficultés à être dans le toujours politiquement correct, en les exagérant outrancièrement. La caricature n'est pas tant celle de l'autre que de soi même.. C'est d'ailleus le fondement même du costume à Dunkerque : on ne fait pas dans le plus beau, mais plutôt dans le plus ridicule.
Que dire ? La morale intégriste veut plus nous contraindre à la rigidité mortifère, qu'à contenir nos "mauvais penchants". Les puritains sont d'ailleurs à l'origine des pires déviances sociétales (inquisition catholique, soviétique, fondamentaliste, etc.)
Il est impérieux de relativiser la morale par l'outrance pour ne pas sombrer dans l'intégrisme. Il ne s'agit pas tant de remettre en cause un certain idéal moral, que de se prémunir contre ses dérives sectaires.
Quelques précepts Pastas pour illustrer : "la vraie morale se moque de la morale" (Pascal), "Le devoir, c'est d'aimer ce que l'on se commande à soi-même" (Goethe) (Voir "pensée pastafari profonde dans le sens de creuse"), D'où aussi les condiments (voir > ICI : 3. Vraiment, J'aimerais assez que vous évitiez de juger les gens sur leur cheminement, leur habillement, leur langage, ou enfin... jouez le juste sympa, comme ça... et : 2. La pureté est faite pour l'eau potable, pas les personnes.
De toutes façons, tout ceci est toujours empreint d'une grande délicatesse Que ne renierait ni Saint-Pol ni Blackbeard
A Dunkerque la sécurité est un maître mot : On y vient pas pour se déchirer, mais pour s'amuser.
Le Ch'ti n'a pas l'alcool mauvais, dû la qualité de sa bière sans doute.
Les premiers berguois, prévoyants, venait avec des parapluies (Berguenaeres) mais au fil du temps le parapluie s'est coloré pour être dans l'ambiance, et s'est perché au bout d'un baton pour éviter d'éborgner son voisin : Désormais il se perche toujours plus haut, un excellent moyen de se retrouver dans la foule aussi.
Chaque carnavaleux suit une bande (orchestre de quartier - par extention la "bande" comprend fanfare, première ligne et carnavaleux suiveurs), mais le cortège étant parfois bloqué, un cordon de sécurité (les "masquelours" érigés en "première ligne") protège la bande de l'écrasement des carnavaleux en cas d'arrêt. Mais au fil du temps c'est devenu un jeu : le "Chahut", ""p'tit tas" ou "tiens bon d'ssus". Les masquelours retiennent la pression de la foule pour le fun la plupart du temps.
petit refrain :
Est-ce que t'as pas vu passé ma bande (ter)
elle est chez Stanche (bis)
Est-ce que t'as pas vu passé ma bande (ter)
elle est étanche , elle est au sec
Allez, quelques photos :
La bande de Malo les Bains avec Reuze Papa , sa Reuzine et moussaillons. Reuze est un géant pirate Wiking échoué et blessé à Dunkerque après un abordage difficile. Reccueilli et soigné par les autoctones, il leur offra sa protection et se maria avec la fille du bourgmestre la Reuzine.
Y a foule ce soir à La Citadelle - Ah Duchesse... ma plus belle prise.
prosélytisme tout en finesse . . . . . . . . . . . . . . . avé outils pédagogiques v
Voir > ICI < confection d'un Berguenaere FSM
Et puis y a l'avant-bande et l'après bande ("after") et les arrêts aux bars et chapelles : Une Chapelle est un lieu de culte où l'on boit de la bière, soupe à l'oignon et autres collations entre carnavaleux en discutant. Au départ des particuliers ouvraient leur salon, terrasse, jardin ou balcon à quelques carnavaleux de passage, s'y ajoute maintenant quelques salles louées. ou cours subventionnées par des magasins ou grandes enseignes Le but étant de s'y faire inviter (Mais c'est très vite surbooké en général). Les exclus interpellent : "Les cocus au balcon".
Donc le Carnavaleux voue aussi un culte à la bière, et le fait savoir :
Enfin ce grand port est aussi une zone industrielle et commerciale avec de fortes traditions revendicatrices :
C'est pourquoi il exige une fois l'an la libération des Pirates Fishes (Communément harengs ou klippers) et va sous les fenêtres de la mairie pour crier " Libérez les harengs ! Libérez les harengs ! ". Ces actions sont généralement couronnées de succès."
On y était serré comme des harengs encore
Bon ! une p'tite baignade, "chaudement" recommendée par ces temps de réchauffement climatique (attention la lutte pastafarienne contre le réchauffement porte ses fruits à Dunherque et l'eau a fraîchi ces derniers temps, Ramen) :
Un petit tour au bal des corsaires pour l'ode à Cô Pinard - et abordage de corsaires :
Que dire, les Ch'tis sont flamands : Même si leur très ancienne culture française (mise en exergue par Jean Bart précisément) les démarque nettement de leurs voisins, ils ont hérité du sens de la fête des espagnols du temps de Charles Quint semble-il.
Ceci dit, fête ne se conjugue pas avec superfialité, si l'abordage paraît rude (ben alors y dort, y f''rait mieux d'allez se coucher !), très vite la conversation s'engage et le coeur parle alors, on raconte sa vie, ses joies ses peines et au bout de dix minutes on se fait de gros bécots (zôs ou zet'ches) qui n'ont rien de feint. Le carnaval est aussi prétexte à laisser tomber les barrères sociales et personnelles. Entrée en matière : "ben qu'est-ça dit mon oncle (ou ma tante)"
Bon ! c'est pas tout ça mais v'là une bande qui passe :
Ambiance d'avant bande :
Et ils sont là ! et ils sont là ! et ils sont là les pirateux !
Même monseigneur s'est converti
Préchi-précha du prélat délabré : -"Louons notre seigneur, peu importe lequel, de n'avoir point conçu les vaches avec des ailes, eut égard à leurs bouzes"
Ramen
Ben qu'est-ce ça dit ? Ca dit qu'ça casserait bien la croute :
mais la brasserie d'à coté n"est pas mal non plus
Mais l'hotel est tout aussi accueillant (déco pâsta) :
Allez eun p'tite vidéo d'ambiance
Le Carnaval de Dunkerque - Film officiel par piou_dkp
Enfin toutes les bonnes choses ont une fin (provisoire)
Chansons et ritournelles
Si tu veux pas qu'ta femme t'emmerde, n'te marie pas, n'te marie pas !
El' te fera cocu, ell' te foutra des coup de poing dans la gueule
El' te fera cocu, ell' te foutra des coup de pied dans ton cul
Si tu veux pas qua femme t'emmerde, te marie pas , te marie pas !
- Elle a des grosses totottes, ma tante Charlotte
et c'est moi qui les plotte, ses grosses totottes
Elle a des belles cuisses, ma tante Alice
et c'est moi qui les lisse, ses belles cuisses
R / Allons douc'ment, ne pressons pas l'mouv'ment
c'est palpitant et ça n'dure pas longtemps /
- Il a un gros cigare, mon oncle Edouard
il l'astique tous les soir, son gros cigare
il a un beau m'ti wiche, mon oncle Diche
il aime qu'on lui pourliche, son beau m'ti wiche
/ R /
Elle a de belles fesses, ma tante Agnès
c'est moi qui les caresse, ses belles fesses
elle a une belle boite à prise, ma tante Louise
c'est moi qui la défrise, sa boite à prise
/ R /
Elle a un beau m'ti plat'che ma tante rosat'che
c'est moi qui lui fait mat'che, à son m'ti plat'che
elle a une échalotte, ma tante Charlotte
c'est moi qui la tripotte, son échalotte
Rosaliie, elle est partie, Si tu la vois ramène la moi !
Où est-elle, mon coeur l'appelle, depuis ce jour j'ai l'mal d'amour?
Car je suis sou, suis sou, suis sou, sui sous son charme
mes yeux sont mou, sont mou, sont mou, sont mouillés d'larmes
Rosaliie, elle est partie, Si tu la vois ramène la moi !
L'amour, c'est comm' de la salade, ça rend les gens bien malades
ça fait souffrir, mais ça n'fait pas mourir
l'amour, c'est si bon c'est si tendre, c'est s'lon la façon de sy prendre
l'amour ça fait plaisir, quand on sait s'en servir !
- La cabaretière, fais nous crédit, on paiera tous à samedi
Si tu veut pas m'donner à boire, on va t'chôler dans ton comptoir
- A la piqure tout l'monde l'endure, le plus veinard c'est Cô-pinard
Qu'il se couche tôt qu'il se couche tard, il boit toujours son verre d'pinard !
Ah ah ah ah Léon, il a dans son caleçon un joli saussisson
Ah ah ah ah Louise, ele a dans sa chemise une jolie boite à prise
Tous les masqu' y dorment (bis) y f'raient mieux d'aller s'coucher (2 fois tout)
Toutes les femmes ell' putent (bis) y a qu'les homm' qui sentent bons (2 fois tout)
Tous les hommes y putent (bis) y a qu'les femm' qui sentent bon (2 fois tout)
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V perdu ? la carte aux trésors :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . Râmen.
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